Changement soudain [Koichi]

Yumiko était assise à son bureau et travaillait depuis maintenant quelques heures.Asshole n'était pas là, surement avec Hideaki ou Akira.La jeune fille avait envie de travailler, même si il était plutôt tard.Environ minuit et quelques poussières.La jeune coréenne soupira et regarda les étoiles quelques secondes avant de se lever et de sortir de sa chambre.Les couloirs étaient vide.La moitié des élèves devaient surement dormir ou étaient en train de faire la fête dans un endroit méga brancher de la ville.Yumiko, elle, n'avait pas très envie de faire la fête en ce moment.Ses lunettes sur le nez, elle descendit les escaliers et alla dans la salle détente.Cette pièce était vraiment grande, et en plus de ça reignait un silence effrayant.La coréenne s'assit sur un fauteuil et eteigna la lumière avant de regarder le plafond toute seule dans le noir. Oui c'était bizzare mais bon !! Yumiko quelques minutes plus tard se dirigea vers la fenêtre.Le ciel était rempli d'étoiles toutes plus belles les unes que les autres.Elle ouvrit la fenêtre et observa tranquillement.Yumiko ne remarqua même pas les bruits de pas venir dans sa direction.

Et dire qu'il y a peine quelques heures elle était en train de faire les magasins à Shibuya.C'était tellement fatiguant de vivre à Tokyo.Tout ce monce, ses bousculades et ses cris, c'était très énervant.Yumiko avait déja tout prévu pour son avenir.Non, elle ne voulait pas faire carrière dans la musique, loin de là. La musique, ce n'était pas un avenir pour elle.La coréenne voulait devenir avocate ou travaillait dans les affaires. Si elle décidait de travailler dans les affaires, elle avait la chance d'avoir son père pour l'aider. Biensur, le père de la jeune fille était assez connu en corée. Monsieur Tegoshi est un grand homme qui travaille dans une des plus grande société de la Corée.Yumiko repensa quelques secondes à ses soeurs puis à ses parents. Pourquoi elle pensait à eux si soudainement ? Pourquoi elle avait envie de travailler alors que d'habitude elle passait ses soirées à faire la fête ? Aveait-elle ouverte les yeux? Surement...

Il devait être dans les minuit. Koichi admirait le plafond, cherchant désespérément à trouver le sommeil. Parce que regarder intensivement le plafond d'une chambre d'internat fera venir le sommeil plus vite, peut-être ? Bof … Rien de moins sûr, vous me direz.
Le jeune homme dormait sur le lit en haut du lit superposé. Son colocataire, Hidéaki, membre des Todo aux côté de sa bien-aimée, n’était pas rentré. Il faisait sûrement la fête, comme il en avait coutume. Il commençait à le connaître un peu celui-là. D’ailleurs, il devait traîner avec le reste du groupe, y compris Yumiko. D’ailleurs, était-elle bel et bien avec eux ou couchée ? Aucune idée, il ne savait pas non plus son emploi du temps par cœur.
En attendant, l’aiguille tournait et Koichi avait toujours les yeux grand ouverts, rivés sur le plafond grisâtre où à certains endroits il s’effritait.
A force de cogiter au lieu de roupiller comme un bon élève bien sage devant récupérer pour être en forme le lendemain, le jeune asiatique finit par se lever, repoussant sèchement les draps qui recouvraient son corps presque nu. Il amorça un mouvement avec ses jambes et posa un pied sur l’échelle, puis l’autre. Il dévala deux barreaux puis sauta au sol, oubliant les trois autres.
Enfin debout, il attrapa un jean et un T-shirt dans l’armoire et regarda le lit vite et propre de son colocataire musicien.
Koichi lâcha un soupir puis s’habilla en vitesse. Ben oui, il n’allait tout de même pas se balader en boxer dans les couloirs du lycée ! XD
Après cette besogne, le jeune homme se dirigea d’un pas traînant vers la porte. Il sortit puis la verrouilla. Tant pis pour Hidéaki s’il n’avait pas sa clé, il ne tenait pas à se faire piquer ses affaires.

Koichi marchait silencieusement dans les couloirs déserts. Vu l’heure, la plupart des lycéens correctement constitués étaient en train de se balader au pays des rêves. Mais lui, même s’il était comme eux, ne trouvait pas le sommeil ce soir-là précisément, allez savoir pourquoi.
Donc, revenons à nos moutons, Koichi arpentait les couloirs. Si un prof le chopait il était dans la merde. Mais passons.
Le jeune asiatique décida d’aller se la couler douce dans la salle de détente. Son mp3 dans la poche, dans lequel il avait mis pas mal d’économies, il s’installerait dans un fauteuil et écouterait sa musique. Vous me direz qu’il peut parfaitement le faire dans son lit et poser le baladeur quand le sommeil vient, mais Koichi n’aime pas trop rester dans sa chambre d’internat. C’est trop petit et confiné.
Voilà pourquoi notre beau lycéen aux allures de mannequin se dirigea vers la fameuse salle. Plus que deux étages et il y était. Allelujah !! ^__^

Bientôt il eut dévalé les volées de marches des escaliers de Ryusan, et se retrouva devant la porte de la salle. Il ne prit pas la peine de frapper, cette salle étant tout public. Et s’il dérangeait des lycéens dans leurs ébats, tant pis pour eux. Oui, il paraît que certains couples profitaient de cette salle. Après tout, c’est une salle de détente, non ? >///<
Koichi pénétra dans la pièce non éclairée, signe qu’il n’y avait personne. Hey, ça veut rien dire ça mon grand, on peut très bien faire ça dans le noir huhuhu.
D’un geste sec, il appuya sur l’interrupteur et la lumière inonda la pièce. Là, il découvrit, appuyée contre la fenêtre ouverte, sa petite amie, Yumiko. Il la reconnaîtrait entre mille , même de dos …

« Yumi-chan ? Tu ne dors pas ? » l’appela-t-il.

Après cela, il s’approcha d’elle et l’entoura de ses bras au niveau de la taille. Il posa sa tête au creux de son épaule et ferma les yeux. La présence de la jeune fille étant inespérée, il était vraiment heureux. Cela valait toutes les musiques de son mp3 réunies.

Le jeune homme, à présent appuyé sur sa fiancée, regardait les étoiles briller à la fenêtre par-dessus son épaule. Un mince sourire se dessina sur son visage fatigué. Car il était vraiment fatigué, et cela l’embêtait de ne pas pouvoir dormir tranquillement. Mais pour le coup, il ne regrettait rien. Pensant que Yumiko était en soirée chic ou en train de dormir, il aurait aimé pouvoir en faire autant. Mais là, il devait bien avouer que la présence de sa petite amie lui faisait chaud au cœur.
Bref, Koichi entendit la jeune fille lui expliquer les raisons de sa présence ici et il sourit : il n’y avait que Yumiko pour penser comme ça ! C’était ce qu’il aimait chez elle, sa vitalité et son originalité. Sa démarcation par rapport aux autres.

« Je vois. Moi je ne trouve pas le sommeil non plus. Hidéaki n’est pas au dortoir … » ajouta-t-il, évasif.

Hidéaki n’était pas le membre de Todo le plus proche de la jeune fille, Asshole et Akira passaient devant, mais il la connaissait quand même assez bien et depuis plus longtemps que Koichi. Même si ce dernier pouvait affirmer la connaître mieux que quiconque. Enfin, ça, c’était ce qu’il croyait, car il n’était pas au courant pour la leucémie de Yumiko. Elle ne lui avait rien dit et n’avait jamais montré de signe de faiblesse pouvant l’alerter sur un quelconque disfonctionnement. Il croyait donc la connaître mieux que tout le monde.

« Ca fait longtemps que tu es ici ? » questionna le jeune homme, la tête toujours nichée au creux de l’épaule de sa petite amie.

Ses yeux étaient fermés, il profitait au maximum de cet instant qui pourrait durer une heure, comme trois ou comme cinq minutes. Koichi était vraiment très attaché à Yumiko, et il ferait n’importe quoi pour elle. C’était son rayon de soleil, celle qui avait illuminé sa triste vie. Yumiko n’était pas au courant dans le moindre détail de son passé à lui, elle savait juste que sa mère l’avait confiée à sa grand-mère car elle ne pouvait pas l’élever. La jeune fille ne savait pas que l’identité de son père lui était inconnue, ni que sa mère l’avait eu à tout juste seize ans. Mais elle finirait bien par l’apprendre un jour, Koichi ne comptait pas garder ce passé secret éternellement. Mais seulement, il n’avait pas encore trouvé le moment opportun pour le lui dire.

Koichi sentit Yumiko hausser les épaules. Appuyé sur elle, il sentait le moindre de ses gestes comme si c’était lui qui les faisait. Trente minutes ? Ouah, une demi-heure qu’elle regardait les étoiles, un record ! Même Koichi ne tiendrait pas. Bref … Elle ajouta aussi que ça ne l’étonnait pas de la part de Hidéaki qu’il ne soit pas encore revenu … En même temps ça ne surprenait pas non plus le jeune homme qui commençait à avoir l’habitude d’entendre le verrou de la porte tourner à n’importe qu’elle heure. Ca pourrait être dix heures comme quatre heures du matin.

« Okay. T’as pas froid ? » demanda-t-il, soucieux de l’état de la jeune fille qu’il sentait frissonner.

Yumiko se détacha alors et se dirigea vers le canapé de la salle de détente. Elle lui avait agrippé la main pour l’entraîner avec elle, mais Koichi la lâcha juste pour fermer les vitres de la fenêtre ouverte. Même si Yumiko prétendrait dans un futur trèèès proche qu’elle n’avait pas froid, ses frisson la trahissaient et puis lui, il avait froid. Quelques minutes auparavant, il était encore enfoui sous les chaudes couvertures. Bref … Il rejoignit rapidement sa petite amie sur le canapé.
Il s’assit à côté d’elle et attendit. Elle avait l’air d’avoir quelque chose à lui dire, apparemment. Après avoir pris ses deux mains et soupiré bon nombre de fois, elle finit effectivement par annoncer qu’elle avait des choses à lui dire … Mais, vu le ton hésitant de sa voix et le tremblement qu’on ressentait, ainsi que cet air stressé qui était plus que voyant sur son visage, Koichi se doutait que ce n’était pas une très bonne nouvelle que la jeune fille comptait lui révéler …

« Je t’écoute. »

La sentence tomba. Une leucémie. Elle n’avait pas trouvé mieux comme poisson d’avril ? merde, on n’est pas en avril … Koichi ouvrit de grands yeux étonnés. Mais comment … ? Depuis quand … ? Pourquoi il l’apprenait seulement maintenant, et dans cette situation ? Il ne comprenait pas, ou plutôt plus. Elle lui avait caché quelque chose de si grave ? Comment devait-il le prendre ? Dès l’annonce de la maladie de Yumiko, des milliers de questions se bousculaient dans la tête du jeune homme. En plus, il ne connaissait pas bien cette maladie, et il ne savait pas ce qu’on risquait ni ce qu’il fallait faire pour la soigner. Mais ça avait l’air grave, et c’était tout ce qui le préoccupait. Bien sûr, il comprenait qu’elle n’ait pas osé en parler plus tôt, ça devait être déjà assez dur à vivre, et encore plus à l’annoncer aux proches. Et Koichi ne la blâmerait donc pas. Mais il était tout de même un peu frustré d’être le dernier au parfum. Cependant, il se contenta de dire :

« Bon … c’est quoi exactement cette maladie ? Tu le sais depuis longtemps ? Et euh … qui est au courant ? »

Koichi se rendit compte qu’il l’assaillait de questions, toutes plus inutiles les unes que les autres, sauf peut-être la première … Il s’excusa platement en s’inclinant un peu et ajouta :

« M’enfin, quoi qu’il arrive, sache que je serai là pour te soutenir. »

Koichi fit la moue. C’était vraiment grave, cette histoire de maladie. Cela ne l’enchantait guère, mais il y a des choses que l’on ne peut pas prévoir mon cher. Même si tout ce malheur qui s’accablait en un poids énorme sur ses épaules déjà faibles, il fit comme si de rien n’était. Après tout, lui était en bonne santé et c’était un homme, il se devait de protéger et soutenir sa bien-aimée. Même s’il aurait préféré la soutenir pour d’autres raisons, comme la veille d’une tournée par exemple.
Il écouta attentivement les explications de la jeune fille. Hospitalisation et moelle osseuse furent les deux mots qui l’interpellèrent le plus. Enfin, trois mots =P
Bref, tout ça n’était pas très réjouissant, il fallait qu’ils soient forts. Une maladie qui s’attaque à la moelle osseuse … Maintenant qu’elle lui avait décrit les symptômes, ça lui revenait. Sa grand-mère lui avait un jour raconté que son grand-père était décédé d’une leucémie. Elle avait beaucoup souffert. Koichi commença à être pris par l’angoisse, et une fois qu’elle vous prend, l’angoisse, elle n’aime pas trop vous lâcher si vite.

« Si jamais tu dois être admise à l’hôpital, je viendrai te voir tous les jours, tous les soirs … »

Il disait ça bien vite le jeune homme ! Ne sachant même pas de quoi il parlait, il faisait peut-être des promesses en l’air … Qui sait. C’est très dur d’admettre qu’un proche est à l’hosto, encore plus d’aller le voir, et encore plus régulièrement … Mais Koichi était aimant et courageux, et pour Yumiko il ferait n’importe quoi.
En plus, il ne fallait pas dramatiser, Yumiko n’y était pas encore à l’hôpital, pour le moment elle était assise sur le canapé de la salle de détente, dans ses bras.
Le jeune homme vit sa petite amie attraper une couverture et les recouvrir avec.
Il sourit. Vraiment, cette fille était celle qui avait illuminé sa vie.
Il soupira et prit une inspiration. Elle venait de s’ouvrir à lui, c’était le moment de faire de même …

« On a tous nos secrets, ne ? »

Il perdit son sourire, et ajouta :

« Bah moi je ne t’ai pas tout dit sur ma famille … En fait, ma mère m’a eu à seize ans, et pendant deux ans elle s’est occupée de moi. Mon père je le connais pas je sais juste qu’il s’appelle Kinsuke. Et il s’est tiré dès qu’il a su que ma mère était enceinte …. Ma mère m’a confiée à ma grand-mère car elle ne pouvait plus s’occuper de moi. Elle n’arrive pas à joindre les deux bouts. Seulement, elle a disparu de la circulation et je ne sais pas ce qu’elle est devenue. Je suis doux et gentil grâce à elle, et mon fort caractère violent provient de ma haine envers ce type … »

Koichi soupira, il l’avait dit ! Soulagé. Il baissa la tête. Les cartes étaient abaissées. Plus de secret.

Yumiko sourit et ferma ses yeux. Elle l'aimait tellement. Elle pouvait tout lui dire, tout lui raconter, jamais il ne c'était montré agressif ou méchant avec elle contrairement à l'ancien copain de Yumiko...mais ça s'est une autre histoire qu'elle d'ailleurs toujours pas raconter à Koichi. Elle écouta son histoire. Elle ignorait tout ça mais elle était heureuse que l'homme qu'elle aime lui raconte un peu sa vie. La coréenne sourit et posa un léger baiser sur la joue de Koichi.

- Je t'aime comme tu es...je n'ai pas besoin de savoir ta vie pour savoir que tu es quelqu'un de bien même si tu es agressif envers les autres quelques fois...

Elle sourit puis regarda le jeune homme quelques secondes. Elle en avait eu de la chance de tomber sur quelqu'un comme ça. Yumiko sourit. La lumière était toujours allumet ce qui génait un peu la jeune fille. Elle alla donc l'éteindre avant de revenir près de Koichui.

- Effectivement...on a tous nos petits secrets !!

Elle le regarda et reposa sa tête sur son épaule


[Désolé du mini post mais j'avais pas du tout d'inspi...]

[J'attends que t'aies un peu étoffé pour répondre, donc ^^]